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J'ai besoin d'air, envie de changement.
J'ai pas d'excuse toute faite, j'peux même pas dire que je me sens pas bien ici ou que j'ai plus envie d'écrire. Je manque de temps, c'est certain, mais j'aime ça. C'est comme ça. J'y peux rien.
Ecrire ma vie, c'est comme ancrer mes sentiments dans le réel.
Sauf que j'ai plus vraiment envie de l'écrire ici. J'suis l'inconstance née. J'peux changer chaque jour. Une vraie girouette, en somme. Et aujourd'hui, j'me sens analphabete, plutôt. Et plus rose que beige. Un peu acidulée saveur bonbon.
Comprenne qui pourra.
J'ai du mal à écrire, ces derniers temps. Les mots ne se couchent plus naturellement sur le papier, il faut que je les pousse, que je rature, que je recommence, encore et encore, que j'aille les chercher tout au fond, d'où ils ne veulent pas sortir.
Alors je me cache. Derrière un boulot trop prenant, derrière des tonnes de choses à faire, derrière des projets qui ne voient jamais le jour. J'ouvre une page blanche, et je me retrouve à regarder des conneries à la télé sans l'avoir noircie d'un seul mot.
Je me dis que ce n'est pas grave, que j'écrirai demain. Mais le lendemain rien n'a changé, et les conneries passent toujours à la télé.
Alors, j'évite simplement d'y penser, de me demander pourquoi.
Pourquoi?
La vérité, c'est que je n'ai rien à raconter. Aucune substance. Je ne sais plus parler que de mon amour en belles bulles roses et gluantes pour la bonne et simple raison que j'ai effacé tout le reste de ma vie et qu'à part ça, j'ai tout camouflé, tout caché sous une jolie couche de peinture sentimentale au goût de fraise tagada.
Des fraises tagada à l'indigestion ou à l'overdose.
Ne vous faites pas de fausses idées. Je ne rejette ni l'amour ni la prose amoureuse, et moins encore le besoin de coucher noir sur blanc ces moments à première vue tellement simples mais qui sont tout sauf banals quand ils se lisent dans les yeux de l'autre. C'est juste que...
J'ai l'impression que j'étais quelqu'un d'intéressant, avant. J'étais complexe, je me conjuguais à l'infini. "Je", "Tu", "Il", "Elle", "Nous".
Je ne me conjugue plus qu'à l'amour, et Je = Nous de manière aussi certaine que le E = MC d'Enstein
J'dois réapprendre les phrases qui commencent par "je" sans indéniablement se terminer par "t'aime".
Même si elles me trottent dans la tête
05/03/2009
J'ai des envies d'absolu. Ca vole dans tous les sens, ça crie, ça hurle, ça me chuchotte au creux de l'oreille. J'entends, je zappe, ça recommence. J'veux du fort, du puissant, de l'extrême. Ca tire à tout va, au flingue ou à la mitraillette. Les balles sifflent tout autour. J'voudrais aller partout en même temps. Voler vers le ciel quand on m'entraine vers le fond. J'veux toucher le fond et tomber de haut sans me faire mal. Ou alors me faire très mal juste pour goûter au sang qui emplit la bouche. J'sais pas. J'veux du meurtre, ou du sexe, ou des montées d'adrénaline et de septième ciel. J'veux du calme et du rangé aussi. En même temps. Tout le temps. Partout.
J'veux que ça soit facile et me réveiller toujours avec le sourire. J'veux tout diriger sans qu'on me dise quoi faire, et me retrouver menottes au poignets, sans pouvoir bouger. A ta merci. J'veux ta vie et te donner la mienne. J'veux que ça soit fort et calme, et imprévu et calculé. J'veux que tu me gifles quand je vais trop loin, que tu m'embrasses pour faire cesser la brûlure de ta main sur ma joue. J'veux que tu hurles de rage ou de plaisir. Mais pas le silence des jours passés. J'veux m'envoler dans la fumée de joints qu'on fume assises à même le sol, à regarder le monde en le trouvant beau, pour une fois. Enlacées sous les étoiles, tiraillées. J'sais plus si j'veux me ranger ou foutre le bordel partout. Dedans, dehors, doucement ou fort. J'sais plus si j'veux m'enfuir ou rester. J'sais plus si j'veux me caser ou emmerder le monde entier.
J'veux un van et un sac à dos, j'veux tout envoyer chier. J'veux du fric à le dédaigner. Et j'galère à payer les factures. J'veux des fringues à perte de vue, de l'espace à ne savoir comment le remplir. La facilité.
Putain, mais pourquoi c'est toujours comme ça? Les lignes droites à suivre, on peut même plus décider si on tourne à droite ou à gauche. Non, Madame, y a le loyer à payer au début du mois, on est assurés pour tout. Bientôt, faudra qu'on paie chaque mois pour avoir le droit de respirer. On passe nos journées à se demander ce qu'on fera demain, tout en sachant très bien que demain ne sera que l'exacte réplique d'aujourd'hui. Métro, boulot, dodo. C'est la vie qui veut ça. Fume un joint pour te détendre d'une putain de semaine passée à gagner ta croute, sois réglo, fais tes 40h hebdomadaires, galère, galère, galère. Et on te fera payer parce qu'au bout du compte, tu t'offres 10 minutes de plaisir illicite. Fais-toi choper, et tu paieras. Arrête de vivre selon les règles, et t'auras d'autre choix que te laisser crever.
Alors quoi?
Faut qu'on se crève le cul et surtout, surtout, qu'on dépasse pas la limite autorisée. Même un peu, même de temps en temps. Tu roules trop vite? Crashe la tune. Tu manges trop? Apprends que si t'es pas belle, tu vaux plus rien dans le monde qu'on nous construit sur mesure. Tu trouves pas ta voie? Tant pis pour toi, pourquoi on t'aiderait? Tu te fais chier? Fais-le en silence et continue. Toujours plus. Toujours plus.
Tu bosses, tu bosses, tu sais même pas pourquoi tu bosses autant. Même pas assez pour te payer un putain de ticket de train qui te laisserait 48h de répit, loin, au sein du cocon réconfortant de ta famille. Début de mois, tu te demandes comment le loyer sera payé. Parce que bien sur, toi faut que tu payes dans les temps, mais le putain de fric qu'on te doit parce que t'as payé trop d'impôts l'année dernière, ils sont pas pressés de te le rendre. Et tu fais quoi? Tu fermes ta gueule pour ne pas empirer les choses. Tu te réconfortes quand tu réussis à gagner quelques dizaines d'euros sur le dos d'un autre con qui aura payé pour toi sans s'en rendre compte. Et ça te fait sourire de te dire que toi aussi, t'as réussi à en baiser un. Mais pour le reste, t'as toujours pas avancé.
Et tu sais pas. Tu sais plus.
Si t'as envie d'essayer quand même ou pas.
Tu rêves d'un 70m² avec un putain de petit balcon pour l'été, d'un peu de marge pour t'offrir un resto ou un week-end quand t'en as envie. Rien d'immoral. Rien d'anormal. Rien de mirobolant. Pourtant c'est toujours trop. T'es trop jeune, tu gagnes pas assez, t'as pas assez de garanties. Toujours.
Tu rentres pas dans le moule. Ah non, ça c'est clair. Je rentre pas dans le moule. Etrangère, gay, femme. Pas de bol, j'ai choisi toutes les minorités possibles et imaginables.
Putain, mais pourquoi on peut pas juste s'arrêter deux secondes et respirer? Pourquoi cette putain d'impression que tout se casse la gueule, toujours. Tu trouves la porte de sortie qui te sors d'une galère professionnelle seulement pour mieux t'enfoncer dans la monotonie de ton couple et te prendre des phrases assassines dans la gueule. Et tout ce que t'es foutue de faire c'est répondre "Si seulement j'y arrivais, ce serait plus simple". Et tu fermes ta gueule en te disant que ça passera, tu finis par te dire que c'est peut-être un peu ta faute même quand t'y peux rien. Faudrait que tu sois capable de tout gérer en même temps. Working girl, parfaite petite ménagère, bombe sexuelle, amie compréhensive. T'as tous les rôles à jouer. En même temps.
Bah non, j'peux pas.
Elle est où, cette putain d'oxygène qu'il paraît qu'on cherche tous?
J'ai déposé 8 mois de silence sur une feuille de papier. Ecriture serrées. Recto Verso. Toute une page à raconter des conneries pour nier le silence. Retarder au maximum le moment de lui dire. Lui ouvrir mon coeur aux cicatrices tellement à vif. Lui dire "J'ai mal loin de toi". Lui dire "Je t'aime et tu me manques". 230 lignes. 217 lignes de banalités, 13 lignes qui comptent vraiment.
Pour me dire "Je t'aime", il attendait que quelqu'un d'autre le dise, l'écrive, le pense, et se contentait de renchérir. "Idem". Je savais. Et c'était tout.
Mais alors, il y avait les sourires, il y avait les regards, il y avait nos nuits blanches côte à côte, accoudés à un bar à s'ouvrir nos vies en écarquillant les yeux, il y avait les hamburgers de 5h du mat, et les matinées à dormir sur son canapé. Ca compensait le silence. Ca compensait le mal qu'on avait à se dire les choses.
Je ne lui ai jamais dit "je t'aime". Je n'ai toujours fait que le lui écrire. Aujourd'hui encore. Mais c'est plus dur, à cette distance. Plus dur quand le reste s'est évaporé et qu'il ne reste plus que ça.
J'ai déposé 8 mois de silence sur une feuille de papier pour lui dire "je t'aime". Parce qu'il a fait le premier pas, parce que son texto, ce simple "comment ça va bien?", c'était tellement, venant de lui.
Il a fait tomber mes barrières et mes belles certitutes en quelques mots. Il a fait se dissoudre l'habitude de vivre ici que je m'étais forgée, ravivé le manque incessant de sa présence.
On se voyait tous les jours. Qu'en reste-t-il? 4 jours en 8 mois. Un texto. Une lettre qui voltige quelque part, entre ici et là-bas. Et le manque.
J'ai déposé 8 mois de silence sur une feuille de papier pour lui dire "je t'aime, et tu me manques"
Je t'aime... et tu me manques.
Mon grand frère...
28 Juillet 2008
Parce qu'à la seconde même ou je l'ai vue sortir de la voiture, j'ai su que l'amour avait son visage, et que depuis je me lance à perdre haleine dans cette histoire dont je sais déjà qu'elle sera la plus belle de ma vie.
Parce qu'après des années de 'je t'aime bien, moi non plus', des silences interminables, des mois de 'je t'aime' tout court et maintenant plus d'un mois de vie commune, chacun de ses mots d'amour laisse encore mon coeur 'sur le cul', à en laisser passer des battements, à en oublier de respirer.
Parce qu'avant hier, proche du 'je t'aimerai toujours' qui, je le sais, me ferait mourir sur place, son 'je serai toujours là' a hanté ma nuit plus que la tristesse qui m'habitait, m'arrachant des sourires, j'en suis convaincue, jusque dans mon sommeil.
Parce que son cynisme apparent rend les moments ou elle abandonne sa tête contre mon coeur, ses bras noués dans mon dos plus beaux encore et que j'aime autant l'un et l'autre côté de sa personnalité
Parce qu'à trop l'aimer je me rends compte que je l'aime encore chaque jour davantage
Parce qu'au moindre de ses regards mes yeux se plongent dans les siens avec la même délectation qu'au premier jour
Parce que son sourire fait instantannément fondre mes barrières, même les plus difficiles à franchir, et que jour après jour elle parvient pourtant à toutes les faire tomber jusqu'à atteindre le moindre recoin de mon coeur
Parce qu'une seule carresse de sa main suffit à me faire oublier toutes les contrariétés qui pouvaient habiter mon coeur, et que je ne supporte pas l'éloignement que causent les disputes plus de quelques minutes, même si mon amour propre en sort parfois vaincu au profit de l'amour 'tout court'
Parce que quand elle se retourne vers moi, un sourire éclairant son visage, mon coeur fait un tel bond dans ma poitrine que j'en oublie d'écouter ce qu'elle me dit et de répondre. Alors elle fait sa "tête de Caliméro", yeux tristes et moue boudeuse, et mon coeur refait un bond
Parce qu'elle dit "Putain", "Fait chier", "Va te faire foutre" et "Tu me gaves" bien plus souvent que moi.
Parce que ça ne s'explique pas, parce que c'est un sourire, un regard, un battement de coeur, un frisson, un soupir, et tout ça en même temps, qui font que...
(...)
Parce que j'ai envie d'elle tout le temps.
(...)
Parce que merde, après tout...
Vendredi 20 février 2009, 13h57
C'est toujours en fumant une clope (ou accessoirement aux toilettes), que j'ai soudainement des éclairs créatifs, des tonnes de projets ou une soudaine envie de noter une phrase voire, soyons fou, tout un paragraphe. Sauf que bien sûr, rares sont les fois où j'ai la bonne idée d'avoir sur moi papier et stylo et que, ma petite tête ayant tendance à oublier la seconde suivante l'éclair de génie l'ayant traversé, une fois confortablement installée à mon bureau, stylo en main et cahier grand ouvert sur une jolie page blanche qui ne demande qu'à être remplie, bah j'ai irrémédiablement oublié cette tournure de phrase si géniale qui aurait fait de moi, dans la seconde, un écrivain phare de sa génération, publié dans le monde entier, adulé par des milliers de fans et tout le tralala.
Et au final, je me retrouve bêtement assise le stylo en l'air à essayer désespérément de me souvenir, ce qui me donne un air profondément débile et la certitude que jamais, au grand jamais, mes tergiversations mentales de fumeuse-pisseuse-glandeuse n'aboutiront sur un avenir fait de strass, paillettes et séances de dédicaces.
Voilà comment on se retrouve derrière son écran d'ordinateur, à essayer de pondre un article expliquant son incapacité notoire à le rendre intéressant, tout en espérant qu'il le sera tout de même un peu aux yeux des quelques lecteurs et que cet apitoyement subit sur soi aurait au moins pour effet quelques commentaires visant à me donner l'illusion momentanée de deux ou trois paillettes virevoltant dans le ciel pour attérir délicatement dans mes cheveux, avec roulement de tambours et applaudissements en fond sonore
Voilà pour le côté "mon état d'esprit du jour".
Passons maintenant aux choses sérieuses du monde des adultes. A savoir, métro-boulot-dodo. A ce stade, j'ai un avantage sur les banlieusards parisiens. Pas de métro bondé et plein des odeurs nauséabondes des dessous de bras transpirants des autres travailleurs, je vais bosser en voiture. A part ça, le reste se tient.
Nouveau boulot, mieux payé mais plus contraignant, fatigue inhérente, dodo relativement tôt, et le temps de rien.
Enfin, en toute honnêteté, parce que c'est vous et que je vous dois bien ça, je me dois d'ajouter un bémol à cette dernière phrase. D'accord, j'aurai le temps de faire deux ou trois petites choses à mon retour dans mon cocon douillet. Si seulement je ne souffrais pas de cette putain de ... comment ça s'appelle déjà... procrastination? Ouais, c'est ça.
Bref, si je pouvais arrêter de constamment remettre au lendemain tout ce qu'il faudrait que je fasse, bah sans doute que j'aurai un peu de temps pour les faire.
Sauf que voilà, j'ai toujours un truc à noter, une vaisselle à faire avant que les assiettes même ne pourrissent sous leurs restes alimentaires, un programme plus ou moins débile à regarder à la télé, quelques pages de l'un ou l'autre roman à feuilleter, une mère toujours en quête des nouvelles fraîches de sa progéniture à appeler ou que sais-je. Alors, effectivement, je pourrais... Mais quoi, au fait?
Ecrire à Amnesty pour me renseigner sur leurs projets actuels et leur proposer mon aide en tant que bénévole, m'inscrire à cette association "gayfriendly" qui organise toutes sortes de réunions-expositions-apéros super intéressants qui me permettraient de rencontrer plein de gens super intéressants, préparer un dossier de location béton pour commencer enfin sérieusement à me chercher un petit nid douillet qui ne se limite pas à microsalon-minichambre. Vous savez, le genre d'appart ou, une fois le lit installé dans la chambre, il y a encore de la place pour mettre une table de nuit de chaque côté et un petit fauteuil club dans un coin, le genre d'appart ou l'été on s'allonge nonchalament sur sa petite terrasse orientée plein sud et où on bronze en sirotant un petit cocktail vitaminé préparé dans sa jolie petite cuisine où il y a même des placards pour ranger les assiettes et un four assez grand pour qu'on cuisine pour 4 personnes en même temps, où je pourrais entasser toutes mes créations diverses et variées dans un petit bureau prévu à cet effet plutôt que sous le lit, et où il y aurait même des vrais placards où ranger mes fringues que j'aurai préalablement classées par couleur-saison-type. Bref, un appart, un vrai.
Je pourrais aussi me remettre au sport, arrêter complètement de fumer, apprendre l'alimentation équilibrée, les principes du feng-shui et les positions principales du yoga, me lancer dans le "home déco" et le "scrapbooking", faire mes bougies toute seule et m'intéresser à l'histoire d'absolument tous les pays du monde pour décider desquels je visiterai quand je me lancerai dans mon tour du monde en van aménagé.
Euh... comment ça, je rêve? Je ne rêve pas, je "procrastinationne", c'est pas pareil. Je prévois, je liste, je note, je recopie, je colle sur mon frigo toutes ces choses que je dois faire, que j'aimerai faire, qu'il faut que je pense à faire, et puis...
Et puis on verra ça demain, hein, parce que là il va falloir que je retourne bosser. La douce époque des semi-vacances perpétuelles et de la liberté d'être son propre patron étant définitivement derrière moi. Demain, c'est samedi, ce sera mieux. Quoique... on m'a toujours dit qu'un projet se commençait le lundi, comme la semaine. Question d'équilibre.
L'art de la procrastination, je vous disais...
Allez, à bientôt
15 Août 2008
Encre de chine ; Encre noire faite à base de noir de fumée et de matières gommeuses, utilisée couramment pour l'écrite et le dessin, et qui se distingue, de par sa composition peu courante, des autres encres utilisées plus particulièrement en occident et préparées à base de plomb
J'ai jamais vraiment su parler de moi. Des banalités, si, bien sûr. Mais de moi, vraiment, non. Je n'aime pas revenir sur le passé, et l'avenir m'est tellement incertain. Alors, la plupart du temps, je me contente des petits détails de la journée écoulée, des pensées qui m'ont traversé l'esprit. Je laisse mes doigts glisser sur le clavier sans jamais vraiment réfléchir à la gueule que ça aura une fois fini, je publie tout à l'état de brouillon.
Un peu comme dans ma vie. J'ai souvent tout laissé comme ça, bouts de papier écorchés, déchirés, roulés en boule dans un coin, avec l'idée de les reprendre plus tard, quand j'en aurai le temps ou l'envie. Et puis j'oubliais. J'oubliais que j'avais envie d'apprendre la guitare, j'oubliais que je m'étais dit que j'irai courir et que je me réinscrirai à la salle de sport, j'oubliais que j'avais promis à une amie de la rappeler dans la semaine, j'oubliais qu'il fallait que je fasse le tri dans mes papiers et dans ma vie, j'oubliais mon rendez-vous chez le dentiste et la promesse que je m'étais faite de terminer ce putain de texte qui traîne depuis des années dans un coin de mon pc. J'oubliais, et tout finissait à la poubelle. Elle est la première, je crois, à m'avoir poussé à aller au bout de quelque chose. Et pas des moindres. L'amour, la différence, le changement total, d'adresse, de vie, de boulot, d'amis. Et je l'ai fait. Pour la première fois de ma vie je ne me suis pas contentée de jeter mes projets à la poubelle à la première contrariété, ou de simplement les laisser traîner dans un coin de ma tête en me disant qu'un jour, peut être...
Et me voilà, dans cette nouvelle ville, avec ces nouvelles personnes que je côtoie, dans notre nouvel appartement, assise sur l'un de nos nouveaux tabourets dans cette nouvelle cuisine. D'avant, je n'ai presque rien emmené. Que des fringues et quelques souvenirs, mon ordinateur et mes photos. Ni meubles ni casseroles à traîner. Elle m'a donné l'envie de tout lâcher, d'oublier pour un temps le regard des autres et d'oser. Oser l'amour, oser faire le grand saut, celui dont on ne sait jamais où il nous mènera mais qui procure un tel frisson, une telle montée d'adrénaline qu'au fond, la suite, on s'en fout. Seul compte le présent. Elle m'a donné envie d'ouvrir les yeux sur toutes ces choses magiques qui m'entouraient et que j'avais oublié depuis longtemps de regarder, qui renaissent chaque jour dans ses yeux. La chaleur d'un café bu sous la couette, la douceur d'une main qui passe dans les cheveux, la brillance particulière d'une étoile regardée à deux, la saveur exquise des petits plats préparés avec amour, la lenteur lancinante des minutes quand elle n'est pas là, la vitesse du temps qui passe à ses côtés, la beauté d'un coucher de soleil ou la fraîcheur d'une goutte de pluie qui tombe sur le visage qu'on offre au ciel. Et je n'ai plus envie de me dire qu'un jour, peut être, plus envie d'attendre qu'il soit trop tard pour penser à avancer. Je veux du présent, du 'maintenant', du 'tout de suite', je veux partir sur un coup de tête, avec elle, juste un sac sur le dos, et pouvoir l'embrasser à chaque fois que l'envie m'en prend.
26 Janvier 2009
"Je comprends mieux maintenant qui je suis réellement (...) mais je ne pense pas que je me connaîtrai un jour complètement. Je connais mes racines et je connais mon but, mais mon caractère, lui, est en constante évolution"
K'naan
Si on m'avait dit, il y a quelques années, que j'écrirai ça, que je parlerai de quelqu'un comme ça, y aurais-je vraiment cru? Je ne crois pas. Au revers de mes envies de romantisme s'inscrivait à l'encre indélébile la certitude que ce n'était permis qu'aux autres, qu'il me faudrait écrire l'amour si je voulais le vivre, ne serait-ce que par procuration, et m'inventer des personnages qui auraient dans la tête et dans le coeur toutes ces choses que je ne pensais jamais dire à personne. Il y a quelques années, j'étais fiancée, point. Aujourd'hui, j'aime. Et c'est tellement différent...
J'ai longtemps regardé vivre mes parents en essayant de ne pas commettre les mêmes erreurs, j'ai longtemps écouté leurs disputes incessantes en me disant que ça ne m'arriverait jamais. J'ai longtemps agi exactement sur le même schéma qu'eux, cherchant le conflit pour voir jusqu'où les autres seraient prêts à aller pour moi, refusant d'admettre que j'avais tort, quelle que soit la raison du malentendu, recherchant la solitude quand on demandait à me voir, le bruit quand personne ne se manifestait. J'ai joué, j'ai attendu qu'on m'aime vraiment pour partir, un nombre incalculable de fois. J'ai joué au chat et à la souris avec le même pendant près de 5 ans, constamment sur la défensive. Je savais que ce n'était pas lui, je savais que ce n'était pas ça, j'avais juste besoin de vérifier qu'il reviendrait. Et il revenait, toujours. Un jour, moi, je ne suis plus revenue.
J'ai cherché les limites et l'inconstance comme d'autres recherchent le grand amour, pour me prouver que c'était ça qu'il me fallait. Jusqu'à tomber le nez contre le bîtume. Tomber de haut pour quelques mots échangés. Tomber de haut pour se rendre compte que l'image que l'on essayait de donner n'était finalement que papier, qu'elle avait pris l'eau, s'était déchirée sans même qu'on s'en rende compte. J'ai fui dans les verres et dans le silence, j'ai fui dans les bars et dans la musique. Dans les nuits blanches et la distance polie. J'ai fui à n'en plus savoir ce que je fuyais, à n'en plus savoir que c'était l'amour qui avait pointé le bout de son nez, que ça allait tout changer.
Et si elle ne m'avait pas attendue? Aujourd'hui encore, je me demande. Lequel de mes mots a pu atteindre son coeur avec une telle force, une telle violence? Laquelle de mes phrases lui a fait tenir tout ce temps dans le flou de mes allées et venues, de mon refus de projets, de mon refus ne serait-ce que de la rencontrer? Et si elle ne m'avait pas attendue?
J'ai longtemps fui ce que je croyais être trop dangereux, fui vers d'autres dangers, vers les rencontres faciles et les verres bus trop vite, vers les éclats de rire oubliés le matin et les larmes de se retrouver à nouveau seule au réveil. Je refusais le risque qui m'était offert de me briser le coeur et de souffrir. Mais on ne peut fuir indéfiniment ces certitudes qui nous frappent comme une flèche en plein coeur, comme un cercle vicieux, on y revient toujours. Elle était le fond d'écran de mes pensées avant même que j'en aie conscience, elle était les battements de mon coeur avant même que je ne découvre qu'il pouvait battre.
Alors j'ai fait le grand saut. Parce qu'on ne sait pas, qu'on ne sait jamais. Mais ça n'empêche pas de plonger. On peut brûler d'amour ou de regrets, se brûler la peau au toucher d'une autre ou dans la froide dureté des draps. J'ai choisi sa peau. Et les souffrances inhérentes.
Je me suis redécouverte tout en me perdant.
Parce qu'en gagnant l'amour, j'ai perdu beaucoup. J'ai voulu construire une histoire à partir de rien, j'ai voulu aller jusqu'à oublier que j'avais eu une vie avant elle, et changer du tout au tout sans intermèdes. J'ai cru que je pourrais ne verser aucune larme tant sa présence les assècherait avant qu'elles n'atteignent la barrière de mes cils. Pour cela, j'ai eu tort.
Tort de croire que les amitiés se nouaient aussi facilement dans la vie qu'autour d'un verre, la journée que la nuit. Tort de croire qu'un boulot est un boulot, peu importe en quoi il consiste, et qu'une famille se remplace aisément, si l'on est bien entourés. Tort de croire que la cohabitation s'apprend aisément, pour peu que l'amour soit présent à chaque seconde.
Je me suis perdue pendant de longs mois, à ne pas sortir ou presque, à me contenter de tisser des liens plus ou moins solides avec les personnes qui n'appartenaient qu'à elle, à vivre en autarcie pour ne pas se heurter au monde extérieur, ne pas risquer les souffrances inutiles. Je me suis perdue à en oublier mes rêves et mes envies, à ne plus penser que par 'nous', à en oublier qu'avant tout j'étais un 'je' qui avait besoin de vivre. A force de m'effacer, j'ai cru devenir invisible. Insipide.
Je me suis perdue, mais je me retrouve. Je retrouve les rêves, les envies, les projets, je retrouve le 'je' qui manquait à ma vie, et le besoin des choses à faire seule. Ca prendra du temps. Les belles phrases ne se réalisent pas à peine formulées, il leur faut du temps, de l'espace, du courage, de la persévérance. Je prendrai le temps qu'il faudra.
Mais aujourd'hui je sais que je suis moi, que je suis 'je', que je suis forte et qu'avec ou sans 'nous', j'irai au bout des choses...
Je sais que l'amour n'a de chance de survivre que si il est le complément logique de l'amour de soi, et non en offrant sans contrepartie à l'autre toute la tendresse de notre coeur, à en oublier d'en garder un peu.
Je sais... bien peu de choses, en somme. Mais je suis bien décidée à apprendre de chaque jour. Apposer 'hier' sur papier pour ne jamais l'oublier, et me tourner vers 'demain' le sourire aux lèvres, persuadée que j'aurai avancé, que j'aurai quelque chose à raconter, qu'aujourd'hui n'aura pas été silencieux. Je veux écrire ma vie à l'encre de Chine.
06 Février 2009
J'ai des envies de boulot. J'ai des envies de vie associative. J'ai des projets qui tournent et tournent et tourneboulent dans ma tête. J'apprends la patience avec impatience. J'apprends la stabilité instable. J'apprends à dessiner au quotidien de ma vie les ébauches qui se dessinaient dans ma tête. C'est encore tellement flou. C'est déjà tellement bien. Tellement certain, aussi. Comme si déjà je savais...
Que tout ça, je vais le faire...
Je mets ma vie entre les quatre coins d'une feuille blanche, j'y trace trait par trait les prochains mois, les idées qui ne font que passer ou qui stagnent depuis des mois, des années. J'y dessine au crayon les esquisses à retravailler, je commence à construire les plans.
Un mois, je me laisse un mois. Après, je passe aux fondations.
Un jour, le dessin sera tableau. Un jour, le crayon sera entre de chine. Un jour, l'esquisse sera chef-d'oeuvre ou ne sera pas. Un jour, ma vie sera telle que je l'aurai décidée. Un jour, je serai à l'image du monde que j'imagine dans mes rêves.
Ecrit le 26 Janvier 2009
"Je veux que le ciel de la nuit me protège, j'ai de la folie dans la tête, j'ai de l'or entre les main (quand je la serre entre mes bras), je suis une femme, je suis un homme, je suis tout, je ne suis rien, je déteste les filles qui font trop filles, les filles trop mec (...), je perds ma voix, je gagne un coeur, je bois une bière glacée, je danse seule devant le miroir de ma chambre, je n'ai rien de silencieux en moi, tout bouge, tout crie, tout se déplace, j'écris, je quitte la vraie vie, je suis un secret (...), je sais nager, je sais écrire, je saurai aimer...
...J'apprendrai...
Je suis si petite, je suis immense, dans la nuit, je sais et je ne sais pas, je peux et je ne peux pas. Je veux.
J'entre sous la terre, j'entre dans mon corps, la nuit est un brasier.
C'est l'odeur, d'abord, l'odeur des corps emmêlés. Je marche et je suis immobile, je cherche quelqu'un (...), ce sont les yeux, ce sont les mains (...)
Je suis dans la forêt, je suis dans les sables, avant, je n'avais peur de rien, avant je prenais des trains dans la nuit.
Et aujourd'hui?
Je ne sais pas si je dois danser, je ne sais pas si je dois boire, je ne sais pas si je peux fumer, je ne veux plus rentrer chez moi, je veux savoir, combien je vaux, combien je peux espérer de ce corps là, j'ai peur des femmes, je ne sais plus danser (...)
Combien de temps faudra-t-il? Pour trouver? Pour devenir ce que je suis? Combien de temps pour trouver ma place? Combien de temps pour danser? Je n'ai plus de visage, je peux tout perdre ici.
Ce que je suis. Ce que j'étais. Je deviens une professionnelle. Je suis la proie, je suis l'appât. Je sais qu'on me regarde, que ce n'est pas pour moi. (...)
Je ne sais rien. Je suis tout. Je ne sais pas faire. Je me sens malade. Je me sens en vie (...)
Je suis là. Regardez-moi..."
Largement plagié de "Poupée Bella" de Nina Bourraoui
- Que crais-tu?
- De ne pas exister hors d'elle
(...)
- Et tu voudrais quoi?
- Avoir des amis, des passions, des moments rien qu'à moi.
- Gourmande, cela ne se construit pas en un jour.
- Sauf qu'en attendant, j'enrage d'être accro et, en même temps, il m'est impossible de passer seule ne serait-ce
qu'une soirée. Je n'arrive pas à gérer ce paradoxe
(...)
- Et je fais quoi, ensuite?
- Tu trouves des solutions et tu les mets en oeuvre
- Et ça prend combien de temps?
- Grosso modo, une vie entière
- T'es vachement optimiste...
- Non, je suis lucide. Dès qu'on amorce la pompe à questions, on ne s'arrête plus. Ce n'est pas déprimant,
on n'est jamais seule avec sa tête farcie d'interrogations existencielles et chaque jour nous révèle sa part
d'excellence. Il faut être ouvert, disponible aux évènements et aux gens et les réponses viennent d'elles-mêmes
- Ca a l'air facile
- Ne t'y trompe pas...
- Laisse-moi rêver
(Cy Jung - Es ist eine poulette)
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Les mots se dérobent avant de revenir, modifiés, détournés. Hier soir, forte de mes résolutions nouvelles, j'avais des mots plein la tête, plein le coeur. En m'endormant, j'écrivai déjà, sur les pages blanches de mon cerveau. J'imaginais...
Chère, très chère J,
Merci. De m'avoir ouvert les yeux. Ton hypocrisie et ton inconséquences m'ont fait comprendre qu'aujourd'hui, il m'était nécessaire d'avancer tout autant que de me prémunir des gens comme toi, à la méchanceté facile et redondante, dont les mots blessent, et heurtent les coeurs sincères. Mais peu importe, vois-tu, puisque leur petit confort personnel s'en trouve préservé. Merci pour l'armure que tu as fait germer autour de mon coeur, et pour ce temps que je cesse de perdre. Merci aussi, d'avance, pour les regrets que tu ne manqueras pas d'avoir, plus tard...
Tu ne mérites même pas de lire ma tristesse entre les lignes. Et quand j'imagine à quel point elle doit te passer loin au-dessus de la tête, ça ne me donne même plus envie de pleurer. Juste de sourire. A la redécouverte de la vie, de l'amitié que tu as enclenchée, à ton sur-place au bord de la route. Je ne manquerai pas de te saluer, en passant vers mes nouveaux objectifs...
Et maintenant je ne sais plus. Je suis perdue. Trop d'émotions, trop de surplus. Qui suis-je? J'ai l'impression de me perdre. Créer des possibles, redéfinir l'impossible, dessiner des limites, arrêter des choix, faire des concession, demander des réponses. Nettes, claires, précises.
J'ai besoin de savoir.
Se retrouver. Ne plus perdre de temps. Constuire. En confiance. A égalité. Equilibre instable. Equilibre tout court. Avancer. Avec toi. Je le veux. Mais...
"Même sans toi, j'irai bien"
Ca prendra beaucoup de temps. Si tu n'es pas prête à venir avec moi. J'en peux plus d'étouffer dans l'étroitesse de cette vie. J'ai décidé de me retrouver. Les recherchers sont lancées. Qui suis-je? Ou vais-je? Viendras-tu avec moi?
A force, on devient douées dans l'art de se croiser. On apprend à ne se voir que quelques instants chaque jour, ou presque. On apprend à être rarement seules, aussi. Et de fil en aiguille...
On avait presque oublié à quel point on aimait notre petite bulle d'amour, et s'y lover certains soirs, coupées du monde extérieur. Presque...
C'est la faute au temps qui passe trop vite, c'est la faute aux boulots aux horaires impossibles, c'est la faute à tous ces gens à voir, aux amis qui passent à l'improviste. C'est notre faute, aussi. A nous qui oublions trop souvent de nous accorder un moment empreint de tendresse et de calme, un moment ouvert à la discussion, aux rires qui n'appartiennent qu'à nous, aux mots tendres coulés au creux de l'oreille.
Alors hier soir, réouvrir notre bulle, nous y enfermer, et ne penser à rien d'autre qu'à passer une agréable soirée. Pas de prise de tête, juste des sourires et des mots qui s'envolaient vers le plafond, se mêlaient à la fumée de nos cigarettes.
J'avais oublié que je pouvais passer des heures entières juste à l'écouter, des minutes entières à la regarder en silence. J'avais oublié à quel point la télévision et les ordinateurs sont finalement bien peu de choses. J'avais oublié la douceur de sa voix quand, sans raison, elle me murmure "je t'aime" au creux de l'oreille. Et les frissons que ses mains font naître sur ma peau.
Et ces quelques heures qui, au fond, ne représentent rien, m'ont au contraire propulsée bien haut au-dessus des nuages. Elle me manquait...
Maintenant j'ai de nouveaux souvenirs à coller derrière mes paupières clauses. Les souvenirs de l'accent débile qu'elle prenait pour imiter son patron, qui me faisait rire, les souvenirs de ses "c'est trooooop bon", à chaque bouchée, qui me faisaient sourire. Les souvenirs de sa langue sur mes lèvres, de ses lèvres dans mon cou, de ses mains sur mon ventre, des étoiles dans ses yeux, de son "Mais putain, t'es dingue", avant de sourire encore, avec tellement de tendresse.
"Ca fait du bien de retrouver notre bulle"
"Oui, ça fait du bien..."
Hier soir, 20h. Heure tant attendue de l'arrivée de la nouvelle chanson de Saez en écoute libre. Enfin, c'est ce qui était prévu...
Mais bien sûr, fidèle à lui-même, Saez n'a rien fait comme prévu. Qui pourrait s'en étonner. Et nous voilà face à une série de phrases distillées, en lieu et place du titre que tout le monde attendait. Et nous voilà de plus en plus nombreux à attendre patiemment, à se lancer des commentaires, à répondre aux "Too tired?" et autres "Unhappy?" qui s'enchainent toutes les 5 minutes en grosses lettres blanches sur l'écran noir.
Minuit. Effervescence. Et enfin...
Un chanson rock, très rock, très prenante, dans la lignée des Placebo et autres stars indélébiles. Un texte vrai, poétique dans sa véracité, dans sa dureté et son analyse foudroyante de la société de consommation qui est aujourd'hui la nôtre. Encore une fois, on n'en attendait pas moins.
Pas moins de la part d'un artiste que de nombreux journalistes ont d'ores et déjà qualifié de "voix de sa génération"
Faux seins, grosses lèvres. Maman, achète-moi un nouveau corps. Poupées gonflées, lipossucion, épilation, porno trash, pop corn, hard rock, des implants pour ton diplôme. Fast food, Hollywood.
Fais-le, ça fait du bien. Et peu importe si ils te ratent, ils pourront te découper à nouveau.
Botox, silicone. Pas de chance, tu restes quand même tout seul. Superficielle, artificielle. T'es juste un morceau de viande.
C'est partout la même merde.
Tu te sens vide? Prends une pillule. T'es malheureux? Prends une pillule. T'as faim? Prends une pillule. T'es trop fatigué? Prends une pillule. Tu peux pas dormir? Prends une pillule. Tu peux pas baiser? Prends une pillule
Cri de haine adressé directement au système, déclaration de guerre à la recherche de la beauté à tout prix et aux drogues artificielles sensées nous être bénéfiques. Encore une fois, Saez aura visé juste...
***
White Noise - Saez
Turn away girl
When you talk to me
junk nation
I'm sick of you
Wish I could put
my head in the sand
information
Like a cartoon
My girl, my girl
I wanna feel
Fake world
My girl, you make it real
My girl, my girl
I wanna feel
Fake world
My girl, you make it real
BITCH
You make me real and when I see you...
Everywhere I turn
Everytime I see their faces around
I feel like I'm just another hollow man
Lost in the crowd
When you cut yourself up
Feels like I'm doing it to myself
I wanna smell you
I wanna touch you
I wanna feel you
... like a wild dog
Fake tits
Big lips
Mummy buy me a new body
Blow up dolls
Nylon tongs
And french perfume
Liposuction
Depilation
Hard porn
Pop corn
Rock hard
Implants for graduation
Fast food
Hollywood
Do it cause it feels good
Nip and tuck
What the fuck if you mess up
They can cut you up again
Botox
Silicone
Bad luck, you're still alone
Superficial
Artificial
You're just a piece of meat
Get your pussy on the dance floor
Sound bites
Politicians
U.f.oS on the news
Think big
It's all one commercial break
White noise
White trash
Everywhere I go it's all the same shit
White noise
White trash
Evrywhere I go it's all the same crap
You're empty?
TAKE A PILL
Unhappy?
TAKE A PILL
You're hungry?
TAKE A PILL
Too tired?
TAKE A PILL
Can't sleep?
TAKE A PILL
Brainded?
TAKE A PILL
Can't fuck?
TAKE A PILL
Take a pill... or join the army
Yeah, Yeah
***
Pour écouter par vous-même ;